Peu importe ce que l’on pouvait dire, j’étais perturbée en ce moment. Le départ d’Aloïs m’avait sonné. Même si on ne se parlait plus depuis l’engueulade, j’aurai juste aimé un mot de sa part. Peu importe, elle était sans doute loin et c’était peut-être mieux comme ça. De toute façon, la seule chose que je fais quand ça ne va pas : me plonger dans le travail. Ce que je savais mieux faire quand j’avais l’esprit embrouillé. J’ai passé une journée au bunker. Je suis contente, presque tout est prêt pour la ré-ouverture. Ce n’est plus qu’une question de jour avant la soirée, déjà complète. Je vois que je n’ai pas perdu mon ancienne clientèle, avant l’incendie. Il est dix-heures trente quand je passe la porte de mon bureau. Mes yeux se perdent par-delà la large baie vitrée alors que je m’assois sur le fauteuil, derrière le bureau. Dos à la porte close, j’allume une cigarette et soupire longuement. Je suis fatiguée, je dors mal. Rien ne va plus. Je me demande ce que fait Jimmy, mon esprit vagabonde. Remie ne devrait plus tarder. J’ai convoqué ma sous-patronne, cette femme de confiance à mes yeux depuis plusieurs années. On devait se parler, je voulais savoir où en était les différents quartiers, si elle avait plus d’informations que moi. Ce que j’imaginais impossible mais on ne sait jamais. Je ferme les yeux un instant avant que j’entends la porte s’ouvrir, je me tourne vers cette dernière et je vois ce carré brun que je reconnaîtrait entre mille. J’esquisse un petit sourire un peu éteint avant de croiser mes jambes. « Bonjour, Remie. » Je lui désigne le siège en face de moi, doucement. « Comment vas-tu ? » que je lui demande d’un ton posé. Je lève mes yeux noisettes vers elle et plante mon regard dans le sien. Il y avait quelques temps qu’on ne s’était pas vu, hormis au téléphone. Je passe un main dans mes cheveux libres et avance le paquet de cigarette en sa direction. « Tu sais bien, sers-toi si tu as envie. » Autant commencé une entrevue sur la même longueur d’onde. Je fais tomber la cendre dans le cendrier, m’installant dans le fond du siège, prête à écouter.
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Remie L. Santiago
Mer 17 Juil - 17:22
Je n’avais jamais réellement eu une vie particulièrement facile, mais ça n’était pas réellement étonnant quand on y pensait à vrai dire. J’étais quelqu’un qui avait toujours eu une vie particulièrement mouvementée, apprendre à me battre et à tuer depuis mon plus jeune âge ? Ce n’était clairement pas quelque chose qui me faisait réellement peur, en même temps ce n’était pas réellement étonnant quand tu pouvais connaitre mon passé. Bien que je n’en avais jamais réellement parler, parce que ma vie n’était que celle qui me concernait moi et mon frère. Bien que mon frère n’était pas forcément celui qui écoutait le plus, il me faisait tout de même assez confiance pour savoir que ça n’allait probablement pas changer pour tout cela. Bien que forcément j’aurais aimé que Roman puisse avoir une autre vie que celle que j’avais eu. Avoir la réputation d’un homme qui était constamment protéger par sa sœur ? Il fallait bien avouer que ce genre de chose n’était pas franchement agréable pour un homme et pourtant. Je soupirais alors relativement longuement, préparant à manger pour mon abruti de frère qui s’était encore battu contre une de nos filles et qui s’était mangé une défaite cuisante pour son petit égo. Bien qu’en soit ça me faisait relativement rire de le voir aussi frustrée qu’il ne l’était aujourd’hui, même si actuellement celui-ci m’engueuler parce que je rigolais mais pourtant il avait eu le même entrainement que moi mais les charmes féminins ça avait tendance à le rendre relativement bien fou et ça c’était bien drôle. Finalement j’avais reçu un message de Freya qui me demandait de passé à son bureau, je lui avais dis que je finissais de manger et que j’arrivais assez rapidement. En arrivant dans le bureau, j’avais observé la jeune femme qui ne semblait pas si bien que cela. Je me demandais tout de même ce qui lui arrivait, un peu surprise c’était certain. « Salut Freya. » Avais-je dit en me posant devant elle attrapant une des cigarettes qu’elle me tendait. Je ne savais pas ce qui la remue comme ça, mais ça semblait tout de même être important. « Je vais bien, mais toi tu n’as pas l’air au top de ta forme. Qu’est-ce qui se passe ? » C’était probablement une des seules pour qui me souciais réellement de son état. J’allumais ma clope et la regarda. « Ne me dis pas que ça va, tu n’as franchement pas l’air d’aller bien actuellement. » Je voulais savoir avant tout, quelque chose ne se passait bien parce que ça n’était pas le genre de la brune d’être aussi mal sauf si une situation la touche plus particulièrement et c’était bien ce que je pensais.
Mer 17 Juil - 16:05
