On s’est bien dit avec Az que je devais manger mieux, qu’on devait manger mieux mais là, c’est pas le moment de me casser les noix. Il est trois heures du matin, je pleure depuis quinze jours, j’ai juste envie de m’enfiler les pots de glace, un par un. L’enterrement est passé, Maxine n’a pas tenu le choc, elle est rentrée aux Etats-Unis avec son jet, sans rien demandé mais moi, je me retrouve avec la compagnie sur les bras. L’horreur. Mon pire cauchemar qui se réalise avec le plus bel homme du monde à mes côtés. J’arrive devant le réfrigérateur, je tends le bras tel un zombie, j’attrape une grande cuillère, je viens me foutre dans le canapé en soupirant. Az est en train de dormir et je ne veux pas le réveiller une unième fois. Il me supporte déjà beaucoup ces derniers temps, à ses risques et périls. J’attrape la télécommande, je baisse le son à 2 et je commence à m’enfiler le pot de glace quand Oxymore fait irruption dans le salon, il vient contre moi et contre la glace à la vanille. Je crois que l’odeur l’attire beaucoup et visiblement, ce n’est pas le seul que ça attire. J’entends le blond qui se lève du lit, traînant doucement des pieds, la tête dans le cul. Je me mouche une dernière fois en essayant de ne pas faire trop de bruit. « Je suis désolée de t’avoir réveillé, bébé. » J’ai le ton sale, le ton triste.
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Azraël Vansaphire
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Lun 8 Juil - 0:21
Putain de fils de pute. Ça suffit. À un moment, il faut utiliser les bons termes. Ma brune est en dans un état pas possible et c’est bien normal, son frère a été assassiné. Même si l’enquête ne menait à rien encore, je sais pertinemment qu’elle sait qui a fait le coup. J’avais posé quelques jours le temps que l’enterrement passe et que je reste auprès d’elle. Même si j’ai une société encore toute jeune à faire tourner, je ne me voyais pas la laisser seule durant cette épreuve. En plus, la société lui était revenu. Enfin, c’est le bordel. En attendant, j’ai passé une sale journée au travail. Les gens se liguent entre eux pour me casser les couilles, c’est incroyable. Il est aussi possible que ma patience soit encore moins grande que d’habitude, est-ce que c’est seulement possible ça ? J’en sais rien mais je suis bien mieux, isolé avec la jolie brune qui accompagne ma vie. Je suis aller me coucher de bonne heure, j’ai besoin de récupérer. C’est excessivement rare pour le souligner. Soudain, ayant le sommeil plutôt léger contrairement à elle, je la sens bouger à côté de moi. Je déglutis doucement, émergeant brutalement d’un sommeil réparateur. Je n’ai pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu’elle est déjà parti. Merde. Il me faut bien dix bonnes minutes avant d’émerger de ma léthargie, et encore, je marche comme un mort-vivant, la tête encore profondément dans le cul. Je manque de me casser la gueule en enfiler un caleçon. La tête basse, je me dirige vers le salon et je la trouve devant la télévision, un pot de glace entre les jambes. J’ai mal au cœur quand je la vois comme ça, vraiment. Elle est désolée de m’avoir réveiller. « Bats les couilles. » que je grommelle en me frottant les yeux, ensommeillé. Ce n’est pas méchant envers elle, c’est juste le sommeil qui m’appelle. Je viens m’asseoir à côté d’elle, entourant son petit corps de mes grandes jambes. Un bras vient se caler contre sa taille et la main du bras libre vient choper la cuillère, que je plonge dans le pot. Je porte la crème glacée à mes lèvres avant de la faire venir contre mon torse. Sa résolution attendra, hein. « Pleure, bébé. » dis-je, tout bas. « Je préfère que tu le fasses avec moi que toute seule. » Je peux au moins essayer de faire quelque chose, je suis là. Je peux au moins tenter de la consoler. Quelle merde, putain.
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Bambie Y. MacWhite
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Mar 9 Juil - 19:01
Le nez dans le pot de glace et le chat sur les genoux, j’entends les pas de mon blond dans le couloir de la maison. Un soupire sort de mes lèvres quand je m’entends m’excuser de l’avoir réveillé. Je sais qu’il a des grosses journées, qu’elles sont longues et particulièrement endurantes pour lui. Ca me gêne vraiment de le réveiller. Je l’entends grommeler et je souris légèrement en essuyant mes larmes. Les journées sont longues et notre quotidien est bien triste avec la perte de Connor. Je sens Az qui grimpe dans le canapé, ses jambes m’entourent, ses bras aussi. Je souris en le regardant. Je viens m’avachir contre lui tandis qu’il attrape la cuillère pour l’enfourner. Je souris en coin, il aime la glace lui aussi, je le sais. Je me cale tranquillement en caressant ses jambes. C’est quand il m’encourage à me lâcher pour les pleurs que je les sens arriver à la vitesse d’un train rapide. Une horreur. Les vannes s’ouvrent et je me laisse aller contre lui. Les sanglots ne s’arrêtent plus tandis que mon nez coule. « J’en ai marre bordel. » J’attrape les mouchoirs pour m’essuyer avant d’attraper la cuillère et de l’enfourner dans ma bouche à mon tour. Je me mouche et je reviens dans ses bras. Je colle ma tête à son torse en soupirant. « J’aime pas pleurer, putain. » Je grogne légèrement puis je me venge sur le pot de glace. « En plus, y a tout qui me casse les couilles en ce moment. Tout. Sauf toi. » J’embrasse le bout de son nez.
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Azraël Vansaphire
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Mer 10 Juil - 22:31
Je me suis fait réveillé par ma brune au carré court. J’avais bien cinq bonnes minutes à pouvoir émergé d’un sommeil profond et encore, je ne tenais debout par on-ne-sait-quel miracle. Putain de boulot. Même si dans ma tête je me sentais avoir vingt ans, mon corps commençait à me faire comprendre que je ne les avais plus justement. Le sale traître. J’errais jusqu’au canapé comme un mort-vivant, j’entendais ma brune renifler. J’ai vite compris qu’une nouvelle crise de larmes était en marche, une parmi les nombreuses depuis le meurtre de mon ex beau-frère. Je grimpe sur le canapé, virant la boule de poil que je déteste. C’est ma place. Je viens enrouler mes jambes autour de son petit corps, face à elle. Les yeux encore embués, je chope la cuillère et la plonge dans le pot avant de la porter à ma bouche. Je soupire franchement et secoue la tête. « Hm. Ça va ramollir encore plus mes abdos fondus, ça. » dis-je, d’une voix ensommeillée et en faisant la moue, dépité. Il faut dire que je n’ai pas trop le temps pour moi, en ce moment. Il faudrait vraiment que je m’y remette. Elle vient se lover contre moi et je lui dis de craquer, je préfère être là. Les larmes ne tardent pas à remonter tandis que je la berce doucement contre moi. Je l’écoute, silencieux. Je la laisse dérouler sa pensée. Je pince les lèvres pour éviter de rire parce qu’elle est beaucoup trop mignonne malgré son état catastrophique. « Mon ange. » soufflais-je doucement, déposant un baiser sur le sommet de son crâne. Le pot de glace va prendre tarif, ce soir. Paix à son âme. « Qu’est-ce qui t’emmerde, dis-moi ? » Je veux l’aider, du mieux que je peux. « La gestion de la société qui te prend la tête ? » La gestion d’entreprise, ça me connaissait. Si je pouvais soulager un peu son fardeau, ce serait merveilleux. Elle s’était retrouvée, du jour au lendemain, la société sur les bras alors que Connor ne lui avait pas tout appris. Je pourrais bien comprendre qu’elle veille lâcher tout et changer de voie, ce serait parfaitement normal.
Dim 7 Juil - 0:21
