Histoire
Is your world just a broken promise? Will we all just burn like fire? RED
Rappelle toi chère sœur... Rappelle toi ces heures sombres de notre famille. Souviens toi de la grande bataille, des hauts faits dont nos ancêtres nous ont gratifié. Nous ne pouvons flancher. Nous ne pouvons oublier. On ne doit pas !
Je suis le premier né de la famille McLeòid (qui signifie fils de Leòid). Chaque garçon, premier né se nomment ainsi. Et pourtant je suis le premier né de sexe masculin a ne pas porter le prénom de mes ancêtres. Notre père souhaitait peut-être briser le cercle maudit des hommes de la famille mais ça je n'en aurais jamais la réponse. Je suis l'héritier d'une longue lignée de guerrier chez les Hilmar dont nous avions gardé les traces chez nous. Te souviens-tu de cette salle ? Père aimait nous y emmener. Il était sévère mais ici, nous nous y sentions au calme. Tous les trois... et personne d'autre.
Petit, j'avais du mal a communiquer. Chaque mot était une lutte sans fin, une montagne a surmonter encore et encore. Et face au géant qu'était notre père, je me devais de ne faire aucune erreur au risque de me prendre une sacrée rouste. Quant à toi, tu étais sa petite préférée. Il n'a jamais levé la main sur toi. Tu devais probablement lui rappeler notre mère et moi je préférais prendre les coups que de te voir à terre. Il m'a appris à me battre, car je suis un homme. Toi, tu devais rester à la maison. Ta place n'était pas aux armes mais à la cuisine. C'est cela qu'il nous a appris. Un homme fort, une femme docile. J'ai été entrainé comme un vrai soldat. Des heures à courir sous la pluie, dans la boue alors que d'autres allaient à l'école. Ils tenaient des crayons de bois et moi des armes. Tu dis que notre éducation est hors normes mais je te le répète c'est notre devoir de garder cette tradition. Je ferais pareil à mon fils et tu devras faire la même chose avec le tien.
Il me hurlait dessus, me poussait et moi je devais obéir. C'était lui le chef et pour moi il l'est encore. Inutile pour lui de m'emmener chez un médecin ou un psychiatre pour mon bégaiement. Les coups et la concentration m'ont aidé, quoique tu en dises.
A mes douze ans j'ai enfin pu passer l'épreuve ultime. J'ai pu être marqué du seau de nos ancêtres au fer rouge. Ce jour là je n'ai pas crié. J'ai regardé fixement notre père, tandis que ma peau fondait sous la chaleur du fer. Il a posé sa main sur mon épaule et m'a donné son briquet. Nous avons fumé ma première cigarette ensemble. Ce fut la seule marque d'affection dont il fit preuve à mon égard. Père était cruel mais juste et quand il est mort il ne m'a laissé que ses ambitions et ses dettes. Nous n'avions plus rien alors j'ai pris ce boulot pour nous faire vivre. J'avais de quoi te payer tes études et de quoi manger. Parce que c'est tout ce que tu voyais : l'avenir, la paix. Mais tu ne vois plus clair depuis bien des années. Tu veux vivre paisiblement mais, ici, tout le monde veut conquérir. Tout le monde veut sa revanche. Skëlton. Voilà ce qui a tué notre Père. Tu as beau répéter comme un perroquet que c'est son alcoolisme qui a eu raison de lui, je continue de voir cette ignominie. Ils me répugnent tous. Nous les auront. Nous les tuerons tous jusqu'au dernier. Femmes, enfants, vieillards. Personne ne sera épargné. Ils méritent tous leurs sorts.
Alors reviens à la maison, Kristen. Reviens moi et parle moi. Réponds à cette lettre, retrouve ton frère et ta famille. Ta vraie famille !
Ne me déçois pas, petite sœur, ou tu sais ce qui advient aux traîtres.